Près de 5.000 cas de choléra ont été enregistrés parmi les centaines de milliers de déplacés contraints d'abandonner leurs foyers et de trouver refuge chez des proches ou dans des camps d'accueil.
"La situation n'est pas bonne. Le ravitaillement en eau et les installations sanitaires sont insuffisantes et ont besoin d'une montée en puissance immédiate", a expliqué à l'AFP Daniel Timme, un porte-parole de l'Unicef au Mozambique.
"C'est notre priorité absolue: ceux qui ont survécu aux violences courent maintenant le risque d'être atteint par des infections liées au mauvais traitement des eaux usées", a-t-il ajouté, en soulignant que la population locale était également affectée.
Quelques 670.000 personnes ont fui le nord du Mozambique, en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de trois ans.
Des groupes armés, connus sous le nom d'al-shabab ("les jeunes" en arabe), sèment la terreur dans la province musulmane pauvre mais stratégique du Cabo Delgado, riche en gaz naturel. Ils décapitent des villageois, enlèvent des jeunes femmes, attaquent aussi casernes et postes de police pour se fournir en armes et munitions.
Ils ont fait allégeance en 2019 aux jihadistes de l'Etat islamique.