Des affrontements entre les forces gouvernementales et celles du principal parti d'opposition au Mozambique, la Renamo, ont fait plusieurs morts depuis la semaine dernière dans le centre du pays, rapporte l'AFP mardi, citant la police du pays.
Le porte-parole de la police, Inacio Dina, n'a pas avancé de bilan des pertes humaines, mais a assuré que les chiffres qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et dans certains journaux - plus de deux cents morts - sont faux.
" Les pertes humaines et matérielles existent mais elles ne sont pas de cette ampleur ", a-t-il indiqué mardi, lors d'une conférence de presse à Maputo.
Les affrontements entre l'armée et la Renamo, qui conteste toujours le résultat des élections d'octobre 2014 et menace de prendre le pouvoir par la force dans le centre et le nord du Mozambique, ont repris mercredi dernier dans le district de Morrumbala (centre), où la Renamo a récemment installé une nouvelle base.
Le ministre de l'Intérieur, Basilio Monteiro, cité par l'agence de presse d'Etat AIM, a déclaré vendredi à Gorongosa (centre) que la police poursuivrait son opération de récupération des armes de la Renamo jusqu'à ce que leur dernière base soit désactivée.
Le 9 octobre, les forces de police avaient encerclé la résidence du leader de l'opposition Afonso Dhlakama, qui, après un face-à-face tendu de plusieurs heures, avait ordonné à sa garde personnelle de déposer les armes.
" Notre objectif est de continuer la récolte des armes des forces résiduelles de la Renamo, et si elles ne le font pas volontairement, nous continuerons les opérations visant à les récupérer ", a insisté Inacio Dina.
Le Mozambique connaît une nouvelle période d'instabilité alors que le processus de paix portant sur la réintégration dans la police et dans l'armée des hommes de la Renamo, l'ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), a été interrompu en août dernier.
Avec AFP