L'accès à la ville côtière, située à quelques kilomètres d'un méga projet gazier de plusieurs milliards d'euros opéré par le géant français Total et depuis à l'arrêt, était quasi impossible depuis l'attaque pour des questions sécuritaires.
"Pour la première fois depuis mars, l'aide humanitaire a atteint les habitants de Palma", a tweeté le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies au Mozambique. Des kits alimentaires et d'hygiène d'urgence ont été distribués à 2.150 familles.
Les dernières violences avaient aggravé la crise humanitaire engendrée par le conflit. Plus de 800.000 personnes ont été forcées à quitter leur foyer et plus de 3.100 ont été tuées, dont une majorité de civils, selon l'ONG Acled.
Des groupes armés jihadistes font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province de Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, riche en gaz naturel mais pauvre et à majorité musulmane.
Des sources locales et militaires ont confirmé à l'AFP que cinq civils ont été décapités vendredi par des jihadistes. La tuerie est survenue vendredi dans le village de Namaluco, à environ 150 kilomètres au sud de Palma, selon les mêmes sources.
Le Rwanda et les pays d'Afrique australe ont déployé des forces militaires dans le nord du pays en juillet, pour soutenir l'armée mozambicaine dans la lutte contre les jihadistes.
Les jihadistes ont subi un revers en août, avec la reprise par les militaires du port stratégique de Mocimboa da Praia, aux mains des insurgés depuis un an.