L'armée mozambicaine, appuyée par des soldats de forces africaines alliées, a attaqué une base rebelle et tué dix insurgés dans le nord du Mozambique, a indiqué le ministère de la Défense.
La province à majorité musulmane du Cabo Delgado (nord-est), riche en gaz, est le théâtre depuis 2017 d'un insurrection jihadiste qui a tué au moins 3.500 personnes et contraint près de 820.000 habitants à fuir leurs foyers.
Depuis juillet, plus de 3.000 soldats africains - notamment sud-africains et rwandais - et des instructeurs européens et américains appuient et forment l'armée mozambicaine, débordée par les insurgés.
Dimanche, les forces mozambicaines et alliées "ont attaqué une base terroriste dans (le district de) Macomia et abattu dix terroristes", a déclaré lundi soir le ministre mozambicain de la Défense, Cristovao Chume.
Depuis début décembre, les jihadistes ont attaqué plusieurs villages du district de Macomia, dans la province du Cabo Delgado.
"La situation est inquiétante", mais "nos forces sont sur le terrain et dans les semaines qui viennent nous obtiendrons des résultats positifs", a assuré le ministre.
Le président mozambicain Filipe Nyusi a récemment affirmé que "le nombre d'attaques terroristes" avait pu être "réduit par trois" au Mozambique en 2021, par rapport à l'année précédente, notamment grâce "à la coopération militaire" avec le Rwanda et les 16 pays de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe).
Les forces mozambicaines, épaulées par des soldats rwandais, ont aussi repris le 8 août le port stratégique de Mocimboa da Praia, aux mains des insurgés depuis un an.
Les jihadistes continuent néanmoins d'attaquer régulièrement des villages et des civils et les violences s'étendent vers les provinces voisines du Cabo Delgado et jusqu'en Tanzanie, selon des témoins et experts.