Des affrontements sporadiques avec l'armée ont repris depuis juin dans le pays.
"Tant que nous n'aurons pas d'indications claires que le gouvernement est prêt à faire des progrès sur nos propositions, cela ne sert à rien de discuter", a déclaré lundi à l'AFP le député Eduardo Namburete, membre de la délégation de la Renamo au dialogue de paix.
Ce dialogue a été mis en place en avril 2013 à la demande de la Renamo (Résistance nationale du Mozambique), alors que l'ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992) avait décidé de reprendre les armes pour asseoir ses revendications.
Le 5 septembre 2014, le président de l'époque Armando Guebuza et le leader de la Renamo, Afonso Dhlakama, avaient signé à Maputo un accord de cessez-le-feu, permettant au second de participer à la présidentielle en octobre 2014.
Mais un an et 114 sessions de dialogue plus tard, les dispositions de l'accord ne sont toujours pas appliquées puisque les hommes de la Renamo n'ont pas été intégrés dans l'armée régulière et la police.
Fin août, M. Dhlakama, qui conteste le résultat des élections présidentielle et législatives de 2014 remportées par le Frelimo, au pouvoir depuis 1975, a ordonné à sa délégation de ne plus se présenter au dialogue de paix.
Dans la foulée, le 7 septembre, il a annoncé la création d'une police de la Renamo. "Ainsi je n'ai plus besoin de mettre mes hommes dans la police du Frelimo", avait-il alors expliqué.
"Nous sommes préoccupés, le niveau de tension augmente", a déclaré le médiateur, le révérend Anastacio Chembeze, au quotidien proche du pouvoir, Noticias, paru lundi.
Des affrontements sporadiques entre la Renamo et l'armée ont repris depuis juin dans la province riche en charbon de Tete (centre-ouest), provoquant le déplacement de plusieurs centaines de personnes au Malawi voisin, selon les médias locaux.
Ces dernières semaines, la Renamo a également annoncé la création de deux nouvelles bases militaires, à Morrumbala et à Milange (centre).
Samedi, le convoi qui ramenait le leader de la Renamo d'un meeting dans la province de Manica (centre) a été attaqué. M. Dhlakama. Indemne, il a dénoncé un acte de la police, qui a démenti.
Avec AFP