La première confrontation, mercredi sur une route reliant les villages de Chinda et Mbau, s'est soldée par la mort de 42 "terroristes" et la seconde, jeudi dans le district de Quissanga, a fait 8 morts dans les rangs islamistes, a précisé M. Miquidade devant la presse.
Le ministre a par ailleurs confirmé que les jihadistes avaient mené une vingtaine d'attaques depuis le début du mois dans cette même province à majorité musulmane du Cabo Delgado.
La branche régionale du groupe Etat islamique (EI) en a revendiqué une sur les réseaux sociaux, affirmant avoir tué 2 soldats et capturé des véhicules militaires.
"Ces actions meurtrières ont causé la destruction d'infrastructures locales et étatiques, la destruction de 11 villages, l'enlèvement de 16 civils et la disparition de 14 autres", a indiqué le ministre de l'Intérieur.
"Elles visent à démoraliser et à semer la confusion parmi les populations (...) et à contrarier notre désir de construire une nation prospère", a-t-il déploré.
Depuis octobre 2017, des groupes islamistes désignés sous le nom d' "Al-Shabab" (les jeunes, en langue arabe) sèment la terreur dans le Cabo Delgado, une province riche en importants gisements gaziers sous-marins.
Leurs attaques contre les populations et les forces de sécurité ont déjà fait plus de 1.100 morts, dont 700 civils, a recensé l'ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Selon les autorités, au moins 150.000 personnes ont été déplacées par ces violences.
Malgré les promesses répétées du régime, l'armée et la police, épaulées récemment par des sociétés de sécurité privées étrangères, ne parviennent pas à ramener l'ordre.