Dineo et ses vents, qui soufflaient mercredi à 130 km/h, doivent frapper le Mozambique dans le district de Massinga (sud), entre les villes touristiques de Vilanculos et Inhambane. La province de Gaza, plus au sud devrait également être touchée.
Les services météorologiques mozambicains, qui ont requalifié la tempête tropicale en cyclone dans leur bulletin d'alerte de la soirée, craignent des "pluies fortes voire très fortes" dans cette zone et "des vents cycloniques accompagnés de fortes rafales".
Des cumuls de précipitations pouvant aller jusqu'à 150 mm sont attendus dans les prochaines vingt-quatre heures.
Des vidéos partagées mercredi soir sur le réseau Facebook par des habitants de la province d'Inhambane montraient les pluies et les fortes rafales du vent sur le pays.
"Dineo est une redoutable tempête qui a la capacité de faire beaucoup de dégâts sur la côte comme dans les terres", ont confirmé les services météorologiques sud-africains (SAWS).
La Croix-Rouge mozambicaine a déployé 350 volontaires et du matériel d'urgence dans les zones qui risquent d'être le plus affectées en raison du niveau déjà très haut des cours d'eau.
"Beaucoup de districts qui risquent d'être frappés sont déjà inondés par des précipitations supérieures à la moyenne depuis début janvier", a souligné Jamie Le Sueur, coordinateur pour la Croix-Rouge en Afrique australe.
La Croix-Rouge redoute que les inondations entraînent la contamination des sources d'eau potable et la prolifération de maladies une fois la tempête passée.
Le gouvernement mozambicain a de son côté lancé une alerte au cyclone et conseillé aux populations locales de stocker eau et nourriture et de se chercher un abri.
Les autorités recommandent aux habitants de rester éloigné de toute source de courant pour éviter l'électrocution.
De fortes pluies sont également attendues jeudi et vendredi dans le nord-est de l'Afrique du Sud et dans certaines parties du Botswana voisin.
Les inondations sont fréquentes au Mozambique et souvent meurtrières. Ces phénomènes avaient causé la mort de quelque 800 personnes en 2000 et plus de 100 en 2015.
Cette saison, les intempéries ont déjà fait 40 morts et 76.000 sinistrés depuis octobre, selon les autorités.
Avec AFP