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La crise va accélérer le recrutement jihadiste au Mozambique, selon le HCR


Une femme dans un camp regroupant plus de 16000 personnes déplacées du nord de la région de Cabo Delgado à Metuge le 9 décembre 2020.
Une femme dans un camp regroupant plus de 16000 personnes déplacées du nord de la région de Cabo Delgado à Metuge le 9 décembre 2020.

Répondre vite et bien à la crise humanitaire dans le nord du Mozambique ou risquer d'accélérer le recrutement au sein de groupes armés jihadistes qui y sévissent: c'est ce scénario que redoute une équipe de l'ONU revenue vendredi d'une mission dans la région. 

"La situation est désespérée", a affirmé Gillian Triggs, Haut-Commissaire du l'ONU pour les réfugiés (HCR). "Si des services ne sont pas fournis, il existe un réel risque de radicalisation et c'est possible que cela devienne un carburant" pour les jihadistes, a-t-elle fait valoir.

"Le défi est d'empêcher" que ces groupes armés "s'étendent", dans la province stratégique de Cabo Delgado, à majorité musulmane et frontalière de la Tanzanie, a-t-elle insisté.


Les attaques de groupes armées, dans cette région pauvre en dépit d'immenses richesses en gaz naturel, ont commencé en octobre 2017 mais se sont accélérées l'an dernier.

Les jeunes "grondent, sont mécontents", ils vivent dans des conditions précaires, ont fait valoir plusieurs responsables du HCR, appelant le Mozambique et la communauté internationale à allouer davantage de ressources à cette crise humanitaire grave.

Le chômage, très important, est un facteur favorisant le recrutement de jeunes gens désoeuvrés, les jihadistes grossissant également leurs rangs en procédant à des enlèvements lorsqu'ils attaquent des villages.

Au moins 2.600 personnes ont été tuées, dont la moitié de civils, et près de 670.000 personnes ont fui les attaques des groupes armés qui terrorisent depuis plus de trois ans cette province.

L'accès à la région est compliquée par l'insécurité sur les routes notamment.

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