L'incident s'est déroulé dans le district de Gorongosa, dans le centre du pays, et a visé un autocar qui reliait la ville de Nampula (nord-est) à la capitale, Maputo, a-t-on appris auprès du Centre pour l'intégrité publique (CIP), une ONG qui surveille les préparatifs des prochaines élections générales.
Cette région est le fief d'une faction de la Renamo qui a promis de multiplier les attaques si le scrutin n'était pas reporté.
Interrogée par l'AFP, la police locale a confirmé l'incident mais s'est refusée à l'attribuer à ces militants. "Nous confirmons l'attaque mais nous ne pouvons pas dire qui en est l'auteur, une enquête est en cours", a déclaré au téléphone à l'AFP un de ses porte-parole, Daniel Macuacua.
Dirigés par un ancien responsable du mouvement, Mariano Nhongo, les dissidents de la Renamo rejettent les accords de paix récemment signés par leur chef, Ossufo Momade, avec le président mozambicain Filipe Nyusi.
Ce texte, censé mettre fin au conflit qui oppose les deux parties depuis plus de quarante ans, prévoit notamment le désarmement de l'aile armée de la Renamo.
Lors d'une conférence de presse le mois dernier, M. Nhongo avait revendiqué deux attaques contre des véhicules dans la région, qui avaient fait quatre blessés, et menacé de répéter ces raids si les élections du 15 octobre n'étaient pas reportées.
Le président Nyusi part favori du scrutin, de même que son parti, le Frelimo, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975.