"Au total vingt corps ont été repêchés dans les eaux du lac Édouard. Il s'agit des cadavres des compatriotes qui fuyaient des combats entre l'armée et des Maï-Maï (ndlr: groupe d'auto-défense)", a déclaré Marie Shematsi, porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Kivu.
"C'est le bilan définitif officiel", a-t-elle ajouté.
Le drame a eu lieu mardi à Kyavinyonge, dans le territoire de Lubero.
Selon des témoins interrogés par l'AFP, la population, qui avait quitté la localité de Kyavinyonge depuis dimanche a regagné timidement, ses lieux d'habitation.
Le territoire de Lubero est situé à 300 km au nord de Goma (capitale du Nord-Kivu), dans une zone où se trouvent plusieurs groupes armés congolais et étrangers qui s'y affrontent depuis plus de vingt ans.
Les Maï-Maï sont des groupes "d'autodéfense" constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour lutter contre des combattants ougandais ou rwandais.
Certains n'ont jamais désarmé. Depuis le début de l'année, ces miliciens attaquent régulièrement les positions de l'armée congolaise dans le Nord-Kivu et dans la province voisine du Sud-Kivu.
Avec AFP