Dans un message vidéo retransmis depuis Jérusalem par liaison satellite devant la convention annuelle du groupe de pression juif américain pro-israélien Aipac, M. Netanyahu s'est également dit prêt à reprendre "immédiatement" des négociations directes avec les Palestiniens.
"Une résolution du Conseil de sécurité pour faire pression sur Israël ne ferait que durcir les positions palestiniennes et tuer ainsi pour de nombreuses années les chances de paix", a mis en garde le chef du gouvernement israélien. "C'est pour cela que j'espère que les Etats-Unis maintiendront leur position de longue date en rejetant une telle résolution", a-t-il plaidé.
Le processus de paix israélo-palestinien est totalement bloqué depuis un échec de médiation américaine en avril 2014 et les relations entre le président Barack Obama et M. Netanyahu sont notoirement mauvaises.
Depuis, les Israéliens s'inquiètent que Washington, frustré par l'absence de progrès depuis 2009, ne rompe dans les derniers mois de l'administration Obama le soutien historique apporté à Israël au sein des instances internationales comme le Conseil de sécurité de l'ONU.
La Maison Blanche avait prévenu son allié israélien fin 2015 qu'elle pourrait réévaluer son attitude.
Lors de la dernière visite en Israël début mars, tendue, du vice-président américain Joe Biden, le Wall Street Journal avait avancé que Washington pourrait dans cette année soutenir une résolution de l'ONU appelant Israéliens et Palestiniens au compromis. Cette éventuelle tentative américaine pourrait aussi se traduire par un discours de M. Obama énonçant les paramètres de résolution du conflit historique, ou par une déclaration du Quartette (Etats-Unis, ONU, Union européenne, Russie).
M. Netanyahu a réaffirmé mardi devant 15.000 délégués de l'Aipac réunis à Washington que "la paix ne se fera pas par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU mais par des négociations directes entre les parties".
"Je suis prêt à commencer de telles négociations immédiatement, sans conditions préalables, n'importe quand, n'importe où. C'est un fait", a martelé le Premier ministre israélien.
Avec AFPresolution