M. Netanyahu avait réagi samedi sur Twitter à la décision du nouveau président américain de construire un mur à la frontière avec le Mexique, en rappelant qu'Israël avait lui-même construit une barrière avec l'Egypte et en assurant qu'elle avait été un succès contre l'immigration illégale. "Grand succès. Idée formidable", avait-il écrit.
Cette déclaration a provoqué la colère du Mexique qui a convoqué l'ambassadeur d'Israël à Mexico pour des explications. Le ministre mexicain des Affaires étrangères Luis Videgaray avait appelé Israël à présenter ses excuses.
Après avoir violemment accusé lundi les médias israéliens d'avoir déformé ses propos pour lui nuire, M. Netanyahu s'est employé à arrondir les angles avec le Mexique mardi.
"J'ai souligné le succès remarquable du mur de sécurité (avec l'Egypte) d'Israël. Mais je n'ai pas fait de commentaire sur les relations entre les Etats-Unis et le Mexique", a déclaré M. Netanyahu mardi dans un communiqué de ses services.
"Nous avons, et continuerons à avoir, de bonnes relations avec Mexico. Et je suis persuadé que nos liens sont plus forts que tout désaccord temporaire ou malentendu", a-t-il ajouté, soulignant qu'il avait une relation "très amicale" avec le président mexicain Enrique Pena Nieto.
M. Netanyahu avait déjà assuré lundi n'avoir fait que répondre à M. Trump qui, pour justifier son projet de mur dans un entretien avec la chaîne Fox News, avait cité en exemple la barrière israélienne.
Le président israélien Reuven Rivlin s'est entretenu par téléphone mardi avec Enrique Pena Nieto pour tenter lui aussi d'apaiser les esprits.
"Je suis sûr que personne n'avait l'intention de comparer la situation dans laquelle se trouve Israël et le Mexique", a souligné le président selon un communiqué de son bureau.
"Les liens entre nous sont à ce point intenses et importants que nous devons laisser derrière nous de tels malentendus", a ajouté le président en soulignant encore qu'il était "désolé pour tous les dommages provoqués par ce malentendu", en faisant allusion au Premier ministre.
A la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël, M. Netanyahu avait fustigé les "médias gauchistes" les accusant d'avoir alimenté la crise avec le Mexique.
Interrogé sur la demande mexicaine d'excuses, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon a déclaré mardi qu'il n'avait "pas de réponse pour le moment".
Avec AFP