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Neuf militants anti-Kabila libérés dans le nord-est de la RDC


Des militants des mouvements citoyens Lucha, Filimbi et Réveil des indignés réclament le départ du pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat s’est terminé le 19 décembre 2016. VOA/Ernest Muhero
Des militants des mouvements citoyens Lucha, Filimbi et Réveil des indignés réclament le départ du pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat s’est terminé le 19 décembre 2016. VOA/Ernest Muhero

Le parquet de Bunia dans le nord-est de la République démocratique du Congo a libéré samedi neuf activistes, qui avaient été détenus quatre jours pour avoir tenté de célébrer la mémoire des manifestants tués par les forces de l'ordre il y a un an, a-t-on appris auprès de la défense.

Au total, onze activistes avaient été arrêtés mardi par la police. Parmi les personnes interpellés figuraient trois femmes dont deux avaient été relaxées le lendemain "pour des raisons de santé", a indiqué leur avocat, Me Augustin Yaongonda.

"Ce samedi, les neuf (activistes) qui étaient encore en détention depuis le 19 septembre ont été libérés", a ajouté l'avocat, "car aucune infraction n'a été retenue à leur charge". "Le délai légal de détention (48 heures, ndlr) ayant été dépassé, mes clients ont porté plainte" contre le chef de la police de Bunia, a encore ajouté l'avocat.

Ces activistes, membres du mouvement citoyen (Filimbi, sifflet en swahili), voulaient marcher mardi en mémoire d'une cinquantaine de personnes tuées lors de la répression des manifestations des 19 et 20 septembre 2016 contre le maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila. Le pouvoir avait qualifié les manifestants d'"insurgés" pour justifier l'intervention des forces de sécurité.

La RDC traverse une crise politique liée au maintien du président Kabila, à la tête du pays depuis 2001 et dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

La Constitution ne lui permet pas de se représenter. Un accord conclu entre le pouvoir et l'opposition prévoyait des élections d'ici la fin de l'année 2017. L'opposition appelle à la désobéissance civique à partir du 1er octobre si un scrutin présidentiel n'est pas programmé avant le 31 décembre.

Avec AFP

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