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Neufs opposants tanzaniens arrêtés


Freeman Mbowe, président du parti Tanzania Chadema, se tient dans le box des accusés au tribunal de première instance de Kisutu à Dar es Salaam, le 6 août 2021 (archives).
Freeman Mbowe, président du parti Tanzania Chadema, se tient dans le box des accusés au tribunal de première instance de Kisutu à Dar es Salaam, le 6 août 2021 (archives).

La police tanzanienne a arrêté samedi neuf membres du principal parti d'opposition, Chadema, a annoncé la formation dont le chef, Freeman Mbowe, est incarcéré depuis juillet.

M. Mbowe, 59 ans, président du Chadema, a été arrêté fin juillet avec d'autres figures du parti, après avoir appelé à un rassemblement pour demander des réformes constitutionnelles. Son arrestation a suscité l'indignation de son parti et d'organisations de défense des droits humains.

Son procès pour "financement du terrorisme" et "complot terroriste" s'est ouvert le 31 août à Dar es Salaam.

Selon Chadema, la police a pénétré samedi dans ses bureaux de Musoma (nord) et a emporté les chaises et tentes destinées à une conférence organisée par sa branche jeunesse sur les changements constitutionnels que réclame le parti, avant d'arrêter neuf de ses membres.

Dans un communiqué, Chadema rappelle "avec insistance le droit constitutionnel à se rassembler et à discuter ouvertement d'une nouvelle Constitution et que le faire ne viole aucune loi existante".

Il condamne "cette violation flagrante de la Constitution et de l'état de droit qui sème les graines de la haine, de la discrimination et de la discorde entre communautés".

Longinus Tibishibwamu, chef de la police de la région de Mara dont Musoma est la capitale, a indiqué qu'il ne pouvait permettre la tenue de tels événements.

"La présidente (tanzanienne) a demandé au peuple de se concentrer sur le développement économique (...) donc de telles conférences devront attendre", a-t-il déclaré, cité par un média local.

Les partisans de Freeman Mbowe qualifient son procès de "politique" et dénoncent une dérive autoritaire de la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan, arrivée au pouvoir après le décès soudain en mars de John Magufuli, dont elle était la vice-présidente.

M. Magufuli était critiqué pour ses attaques répétées contre l'opposition et le recul des libertés fondamentales durant sa présidence.

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