"Je suis venu ici pour un grand défi. Paris est magique !", a lancé Neymar au Parc des Princes, lors de sa présentation dans sa nouvelle enceinte.
"Merci (en français). Je suis très heureux. Je suis venu pour un grand défi. Je compte sur vous tous. Et je suis venu ici gagner des trophées. Paris est magique!", a lancé le nouveau N.10 parisien, aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi.
Le président du PSG, aux anges, avait lui aussi été acclamé par la foule juste avant le Brésilien, sur un podium aux couleurs rouge et bleu du club parisien, avec l'inscription "Bem-vindo Neymar Jr" (bienvenue, en portugais).
Puis il a lancé le traditionnel "Ici c'est?" complété d'un rugissant "Paris!" de la part des supporters, comme s'il avait besoin de se faire adopter, malgré son statut de potentiel Ballon d'or.
A la manière des présentations en grande pompe des plus grands clubs espagnols, le Brésilien a ensuite fait un tour du stade pour saluer chaque tribune de son nouveau jardin, envoyant d'un coup de patte des dizaines ballons aux supporters conquis. Bref, une présentation moins glamour que celle de Zlatan Ibrahimovic en 2012 au Trocadéro, mais en définitive plus authentique.
Le Collectif Ultras Paris (CUP), déjà très bruyant vendredi aux abords du Parc des Princes, et qui avait promis de "s'exploser la voix" a tenu son serment du début jusqu'à la fin de la cérémonie. Pour le grand bonheur du Brésilien, immédiatement séduit par la culture musicale du groupe de supporters, qui a faire honneur à la longue tradition brésilienne du club parisienne.
"Neymar, Neymar", ont-ils chanté sur un air brésilien connu (le refrain "Brasil, Brasil" du standard "Aquarela do Brasil"). Séduit par la ferveur incandescente de la centaine de supporters, "Ney" est resté de longues minutes devant eux, avant de continuer son tour du stade, et de revenir finalement de nouveau devant eux pour leur lancer son maillot.
- DJ set -
Dès 15h00, les supporters parisiens s'étaient massés par centaines aux abords du stade. Le maillot extérieur, couleur jaune Brésil, était déjà omniprésent, et les supporters étaient toujours aussi nombreux à faire la queue aux portes de la boutique du club, pour s'offrir eux aussi le maillot floqué du N.10 de Neymar Jr.
Les premiers arrivés, de même que les 300 à 350 journalistes du monde entier accrédités, ont d'abord assisté à la "before" avec le "DJ set" de Martin Solveig, programmé par la direction parisienne.
A 15h24 (13h24 GMT), l'artiste français a fait chauffer les platines devant des tribunes clairesemées, puis de plus en plus remplies au fur et à mesure de la montée en décibels. Comme un clin d'oeil à la nouvelle recrue, il a fini sa prestation sur le tube "I just came to say hello" (Je suis juste venir te dire salut).
Non qualifié pour la reprise de la L1 contre Amiens (17h15, 15H15 GMT), Neymar devra regarder ses nouveaux partenaires depuis les tribunes du Parc des Princes. "Je suis prêt à commencer, si je peux demain", avait-il pourtant dit, la veille au moment de sa présentation aux médias.
Mais le promu amiénois, qui s'apprête à disputer le premier match de son histoire en Ligue 1, peut pousser un petit ouf de soulagement: la Ligue (LFP) a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi à l'AFP qu'elle n'avait pas reçu à temps le certificat international de transfert (CIT), document obligatoire pour l'homologation de contrat.
Du coup, il faudra attendre pour voir le crack brésilien à l'oeuvre. Dans huit jours à Guingamp ?
- 'Là où il rêvait d'être' -
Ce contre-temps administratif, qui gâche un peu la fête jusque-là orchestrée sans fausse note par le PSG, résonne comme le dernier coup de bâton des instances du football espagnol, censées émettre le CIT. La Liga avait déjà présenté le PSG comme un "club-Etat" pratiquant le "dopage financier" et annoncé son intention de porter "l'affaire Neymar" devant l'UEFA et les tribunaux compétents.
Il ne contrarie toutefois pas la puissance marketing que le PSG s'est offert en attirant le Brésilien, qui lui a déjà permis de vendre "plus de 10.000 maillots" en une seule journée, et qui pèse près de 180 millions de "followers" sur les réseaux sociaux.
Nasser Al-Khelaïfi a réussi un énorme coup sportif, qui doit lui permettre de laver les deux affronts de la saison dernière: la perte du titre aux dépens de Monaco, et l'incroyable élimination dès les 8e de finale de Ligue des champions par le FC Barcelone et sa fameuse "remontada" (4-0, 1-6), dont l'acteur majeur avait été... Neymar.
Pour s'attacher ses services, le PSG a déboursé la somme de 222 M EUR correspondant à la clause de cession du joueur. C'est plus du double du précédent montant record, le transfert de Paul Pogba de la Juventus Turin à Manchester United il y a un an pour 105 M EUR (hors bonus).
Et avec 30 millions d'euros de salaire net annuel selon les estimations, Neymar devient le deuxième joueur le mieux rétribué au monde, derrière les 38 M EUR de Carlos Tevez en Chine.
"Neymar Jr veut devenir le meilleur joueur du monde, et le Paris Saint-Germain peut lui permettre cela. Sa venue ici est tout sauf une surprise, c'est une alliance qui va fonctionner", a promis l'entraîneur du Paris SG Unai Emery sur le site du club.
"Ca a été sa décision", a quant à lui expliqué le père de Neymar au micro de la radio espagnole Cope, affirmant avoir "essayé de convaincre" son fils de "rester" à Barcelone. Mais à Paris, "il est là où il rêvait d'être. Il était bien au chaud, dans sa zone de confort, tranquille (au Barça). Il a écouté le conseil de ses amis" mais "voulait faire face à un nouveau défi". Il vient enfin de commencer.
Avec AFP