"Nous réclamons la fin de la répression, la liberté pour tous les détenus et qu'il s'en aille" (Daniel Ortega), a déclaré à l'AFP un manifestant au visage masqué, qui a dit s'appeler Ramon.
M. Ortega, ancien guérilléro de 72 ans, depuis onze ans au pouvoir, est accusé par ses opposants d'avoir mis en place une dictature marquée par la corruption et le népotisme avec son épouse et vice-présidente Rosario Murillo.
La marche, baptisée "Vamos ganando!" (On est en train de gagner!), a été organisée par l'Alliance civique pour la justice et la démocratie et d'autres mouvements sociaux d'opposition.
Elle fait suite aux manifestations de ces cinq derniers mois, dont la répression a fait plus de 320 morts.
Déclenchée le 18 avril par une réforme de la sécurité sociale, vite abandonnée, la vague de protestation est d'une ampleur inédite au Nicaragua et la revendication principale est le départ du président Ortega.
Les opposants ont également demandé la libération de plus de 300 Nicaraguayens emprisonnés pour s'être opposés au gouvernement, ainsi que la tenue d'élections anticipées, en 2019 soit deux ans avant le délai officiel.
Sur la route des manifestants, des partisans sandinistes, pro-gouvernement, se sont rassemblés, les taxant de "terroristes, putschistes, délinquants!".
"Le gouvernement dit que nous sommes des terroristes et des vandales, mais la vérité est que nous luttons pour la démocratie", a déclaré à l'AFP Sandra Rivera, une femme au foyer âgée de 30 ans, qui portait le drapeau national.
La police anti-émeute a suivi le cortège à bord de camionnettes. Aucun incident n'a été signalé.
Avec AFP