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Les maires de six villes limogés pour "malversations" au Niger


Les maires de six villes moyennes du Niger ont été relevés de leurs fonctions pour malversations et détournement de deniers publics, a annoncé lundi le ministère de l'Intérieur.

"Ces sanctions sont basées sur des cas de malversations avérées et révélées lors d'une dizaine d'inspections de contrôle", a expliqué à la télévision Seydou Halidou, le directeur des Collectivités territoriales qui dépend du ministère de l'Intérieur.

Ces décisions ont été prises depuis le 30 juin au cours d'un conseil des ministres, a-t-il précisé.

Le Conseil municipal de la ville de Bilma (nord du Niger) a été carrément "dissout" a-t-il dit.

Au nombre des "fautes" commises par les maires, M. Halidou a cité la non-tenue régulière des assises municipales, des détournements de fonds publics, des passations illégales de marchés publics, des ventes illégales de terrains ou des dépenses sans justificatifs.

"Dans une des mairies, le total des recettes budgétaires est de zéro franc en 2015 et 2016", a-t-il noté.

Ces mesures de révocation visent à "sauvegarder les intérêts des collectivités" de la "mauvaise gestion de leurs responsables", a assuré Seydou Halidou. Il a prévenu que les contrôles allaient se poursuivre dans plus de 200 autres mairies du pays.

En avril, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, avait déjà sommé des maires de rembourser des fonds qu'ils avaient détournés après des ventes promotionnelles de vivres aux paysans sinistrés par les mauvaises récoltes en 2016.

Ces ventes sont habituellement menées, avec l'appui des partenaires étrangers, pendant la "soudure", la période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente des prochaines récoltes.

Depuis 2013, plusieurs maires accusés de malversations, ont déjà été limogés dont ceux de Niamey et de Maradi, la capitale économique situés dans le centre-sud du pays.

Des élections municipales qui devaient se tenir le 8 janvier 2017 ont été reportées sine die.

Pour permettre aux mairies de continuer de fonctionner, le Parlement nigérien a voté une loi prolongeant de cinq ans les mandats des élus locaux qui ont expiré depuis 2016.

Avec AFP

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