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Niger : début mardi du contrôle du fichier électoral de la présidentielle par la Francophonie


L'opposition défile à Niamey, au Niger, le 1er novembre 2015.
L'opposition défile à Niamey, au Niger, le 1er novembre 2015.

Quatre experts de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) sont arrivés à Niamey où doit débuter mardi le contrôle du fichier électoral du Niger, comme l'a réclamé l'opposition avant la présidentielle de février 2016, indique la Céni.

"On a eu une première séance de travail avec eux ce matin (lundi) et ils vont débuter dès mardi le contrôle du ficher", a affirmé à l'AFP Me Kadri Oumarou Sanda, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante du Niger (Céni).

La mission de l'OIF est dirigée par le général malien Siaka Sangaré, délégué général aux élections (DGE) du Mali, qui a déjà audité le fichier électoral de plusieurs pays francophones, notamment au Togo, au Bénin et récemment au Burkina Faso.

Des représentants du pouvoir nigérien, de l'opposition, des partis non affiliés et de la société civile seront associés aux opérations de vérification de ce fichier de 7,5 millions d'électeurs pour aboutir à "un fichier fiable" en vue d'organiser le scrutin dans les "délais constitutionnels", a assuré Me Sanda.

La Céni a fait appel la semaine passée à l'OIF pour "contrôler" le fichier électoral contesté par l'opposition, qui exigeait sa vérification par la Francophonie, comme en 2010.

Mi-novembre, Sabiou Gaya, un des responsables chargés de l'élaboration du fichier électoral, avait reconnu qu'il comportait "beaucoup de ratés", notamment avec des "bureaux de vote manquants", des "mineurs et non Nigériens inscrits" sur les listes.

Le climat politique est tendu au Niger à deux mois de la présidentielle du 21 février. En août, l'opposition avait rejeté le calendrier fixé par la commission électorale, dénonçant une absence de "consensus".

Elle avait auparavant critiqué la cour constitutionnelle, qui valide les candidatures et les résultats des élections, pour son "allégeance" au président Issoufou.

Mi-décembre, le président Issoufou, qui brigue un second mandat, a affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant une vague d'arrestation de militaires.

Avec AFP

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