Le premier tour de "l'élection présidentielle couplée aux législatives auront lieu le dimanche 21 février 2016", a indiqué le président de la Céni, le magistrat Ibrahim Boubé, lors d'une conférence de presse.
Le second tour du scrutin est prévu pour le dimanche 20 mars 2016, et les élections locales sont programmées pour le lundi 9 mai 2016, a ajouté M. Boubé.
Le magistrat a assuré que ce calendrier a été "décidé par consensus" par les membres de la Céni le 20 juillet et a été déjà transmis au gouvernement.
Près de 7,5 millions d'électeurs, sur une population estimée à plus de 17 millions de personnes, ont été recensés début juin dans tout le pays pour constituer la liste électorale pour les prochains scrutins.
Quelque 6,7 millions d'électeurs étaient inscrits sur l'ancien fichier électoral utilisé pour les scrutins de 2011.
Mi-janvier, l'opposition avait publié un "livre blanc" dans lequel elle "récusait" notamment la Cour constitutionnelle, qui valide en dernier ressort les candidatures et les résultats des élections, fustigeant son "allégeance" au président nigérien.
Les accusations de l'opposition sont "sans fondement", avait rétorqué Mohamed Bazoum, le chef du parti au pouvoir, pour qui la Cour n'a "jamais pesé de quelque poids que ce soit dans les résultats des élections".
Depuis deux ans, les opposants accusent également le président Issoufou de provoquer des scissions au sein de leurs formations, notamment "à coups d'argent" et "de marchés publics", pour assurer sa réélection en 2016.
Mais pour les partisans du président, ces crises sont dues à des "problèmes internes" à ces partis d'opposition.
La justice nigérienne a par ailleurs annoncé mi-juillet qu'elle jugerait devant un tribunal correctionnel la très sensible affaire du présumé trafic international de bébés - conçus au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin -, dont l'ex-président du Parlement Hama Amadou est l'un des accusés.
M. Amadou, l'un des principaux opposants au président Issoufou, qui vit actuellement en France, dénonce un "dossier politique", ce que réfute le gouvernement, parlant d'un "dossier de droit commun".
Avec AFP