Le général Seïni Garba s’est exprimé à la radio d'Etat le général Garba, en marge d'une cérémonie de voeux de nouvel An au président Mahamadou Issoufou.
Selon lui, le Niger "est en train de gagner la guerre" contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui mène depuis février 2015 des raids meurtriers dans la zone frontalière du sud-est du pays.
"Nous pensons que nous sommes en train de gagner la guerre, même si le groupe terroriste conserve toujours des capacités de nuisances", a-t-il affirmé.
"Nous avons fait beaucoup d'efforts, nous avons eu beaucoup de résultats en ce qui concerne la lutte contre Boko Haram", a-t-il souligné, en souhaitant "plus de succès en 2016".
Le général Garba n'a toutefois pas précisé la nature des "résultats" obtenus contre les insurgés nigérians.
Sur le terrain, "les affrontements directs" entre l'armée et Boko Haram "ont quasiment cessé", a indiqué à l'AFP une source humanitaire.
L'armée "qui se sert aussi de moyens aériens" a entrepris "un maillage important autour des principales villes, ce qui réduit les possibilités d'infiltration", a expliqué cette source.
"Boko Haram n'a plus son agressivité d'avant (...) on a l'impression qu'ils n'attaquent que pour se ravitailler en nourriture", avait confié en novembre à l'AFP un habitant de Diffa (sud-est).
"Avant, ils attaquaient de jour comme de nuit" mais les islamistes visent désormais "surtout des localités très proches de la rivière" Komadougou Yobé, "une zone difficilement contrôlable", observait cet habitant.
"Le problème le plus important" reste "le contrôle de la zone frontière côté Nigeria", avait expliqué en octobre le ministre nigérien de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou.
Les attaques les plus meurtrières sont concentrées le long de la Komadougou Yobé, frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria qui abrite une multitude de villages, selon l'ONU.
Entre le 6 février et le 18 décembre 2015, l'ONU a répertorié 74 attaques de Boko Haram ou affrontements impliquant ses combattants et l'armée nigérienne dans la zone.
Mais l'armée nigérienne peine à contenir ces incursions qui font surtout des victimes civiles.
Avec AFP