"Des inspecteurs de la Santé ont constaté que Marie Stopes est désormais en règle et ils ont donné leur accord pour qu'elle rouvre son cabinet de Niamey", a déclaré à l'AFP Ismagail Annar, le directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Les deux centres de l'ONG à Niamey et Maradi (centre) avaient été fermés en novembre 2018 pour "pratique de l'interruption volontaire de grossesse" (IVG) alors que "le protocole de partenariat" avec le Niger ne l'autorisait pas, selon les autorités sanitaires.
"Le cabinet (de Marie Stopes) exerçait depuis 2014 dans des conditions opaques, après sa fermeture officielle, les intéressés se sont mis en règle", a déclaré à la presse le gouverneur de Niamey, Assane Issaka Karanta, qui a assisté la cérémonie de réouverture du centre de la capitale.
Basé dans un quartier populaire à Niamey, le cabinet de Marie Stopes accueille "en moyenne 700 patientes par mois" dont "la moitié pour des services planification familiale", a expliqué Denis Angevin, représentant de l'ONG au Niger.
Présente dans 37 pays, dont 17 en Afrique, l'ONG Marie Stopes International promeut la contraception et l'avortement dans des conditions sûres, pour que les femmes puissent choisir d'avoir un enfant, et non subir leur grossesse, selon le site internet de l'organisation.
Le Niger autorise l'avortement lorsque la grossesse met la mère en danger.
Cet Etat sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest détient l'un des plus forts taux de croissance démographique au monde (3,9% par an), selon les statistiques officielles. A ce rythme, le Niger pourrait compter 70 millions d'habitants en 2050 selon les Nations Unies, contre 20 millions aujourd'hui.
Les autorités ambitionnent de porter le taux de contraception (pourcentage de femmes en âge de procréer utilisant la contraception) "à 50% d'ici 2020" (contre 12% en 2017, dernier chiffre connu) grâce à un "Plan d'action national pour la planification familiale" mis en oeuvre sur la période 2013-2020 et une loi "qui favorise l'accès et la gratuité des produits contraceptifs".