"Le CICR et la Croix-Rouge nigérienne distribuent des vivres et des biens de première nécessité à plus de 20.000 personnes qui ont récemment été déplacées et aux communautés qui les accueillent", précise un communiqué du CICR à Niamey.
Début mai, les autorités nigériennes ont fait évacuer quelque 25.000 habitants des îles du lac Tchad, par crainte de nouvelles attaques des islamistes nigérians de Boko Haram après un assaut meurtrier fin avril.
Proche du Nigeria, la région de Diffa qui accueille ces déplacés est "économiquement asphyxiée" et "les restrictions imposées pour des raisons de sécurité" ont "considérablement détérioré le niveau de vie de la population", relève le CICR.
Cette zone aride, fragilisée par des années successives de sécheresse et d'inondations, abritait déjà plus de 100.000 réfugiés ayant fui depuis avril 2013 les violences au Nigeria.
"Les déplacés sont dans une grande précarité" et "il leur faut des vivres et un meilleur accès à l'eau de toute urgence", souligne le CICR.
"Il y a beaucoup de femmes et d'enfants et certains ont dû parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à pied pour la plupart et sous la canicule avant de parvenir à des localités plus hospitalières", a expliqué dans le communiqué Loukas Petridis, chef de la délégation du CICR à Niamey.
Cet humanitaire "regrette" que "trop peu de dispositions" ont été prises "pour répondre aux conséquences humanitaires de ces mouvements de populations".
Le 25 avril, une attaque de Boko Haram contre une position militaire nigérienne située sur une île du lac Tchad avait fait au moins 74 morts, dont 28 civils, et 32 disparus.
Ces pertes sont les plus lourdes subies par le Niger depuis que le pays est entré en guerre contre le groupe islamiste nigérian début février.