"Quatre kamikazes de BH (Boko Haram) ont été tués (dimanche soir) par les FDS (Forces de défense et de sécurité) à Diffa-ville, à côté de la Société nigérienne des dépôts pétroliers" (Sonidep, société publique), a indiqué à l'AFP une source municipale.
"Il n'y a pas de doute, les dépôts de la Sonidep", où sont stockés les réserves d'hydrocarbures de la région, "étaient bien leur cible, heureusement qu'ils ont été stoppés à temps", a affirmé un élu à l'AFP.
C'est le deuxième attentat-suicide déjoué en quelques heures dans cette ville de 200.000 habitants, située à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria, berceau de Boko Haram.
Selon l'élu, "deux éléments présumés de Boko Haram ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à mener une attaque vraisemblablement contre une église" de la ville. "Des ceintures d'explosifs ont été saisies lors d'une perquisition d'un domicile qu'ils ont indiqué aux policiers", a-t-il ajouté.
Mi-avril, la ville a déjà été frappée par une attaque d'envergure des jihadistes contre la caserne centrale de la gendarmerie et des domiciles privés, qui a fait un nombre indéterminé de morts. Ecoles et marchés ont alors été fermés plusieurs pour prévenir d'autres attaques.
En juin 2018, trois kamikazes avaient fait exploser leurs ceintures d'explosifs en différents endroits de la ville, tuant six personnes.
Fin mars 2019, au moins dix civils ont été tués dans un attentat suicide et une attaque de Boko Haram dans la ville-garnison de N'Guigmi, située au nord de Diffa.
La région de Diffa est le théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram. Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l'ouest du pays.