"Ce n'est pas la peine de chercher loin, d'en faire (de Hama Amadou) un martyr politique ou une victime d'une persécution politique", a affirmé le ministre nigérien de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou à Radio France Internationale (RFI).
Hama Amadou a été arrêté et écroué le 14 novembre dès son retour d'un an d'exil en France pour "complicité" dans ce présumé trafic de bébés.
Une vingtaine d'autres personnes poursuivies dans la même affaire, dont une de ses épouses, ont toutes bénéficié d'une liberté provisoire après avoir été incarcérées. Parmi les personnes libérées figure aussi Abdou Labo, un ancien ministre de l'Agriculture également candidat à la présidentielle.
Le ministre Massaoudou a expliqué que ces personnes "ont bénéficié de la liberté provisoire" parce qu'elles "ont été entendues par un juge" et ont fourni des garanties de se présenter devant le tribunal si nécessaire.
Hama Amadou doit aussi "être entendu par un juge au fond" dans l'affaire, a-t-il noté. Or, M. Amadou a "fui le pays" par le passé et "il est tout à fait normal (...) que le juge n'ait pas confiance en sa disponibilité pour répondre à sa convocation", a-t-il soutenu.
La Cour d'appel de Niamey a rejeté lundi la demande de liberté provisoire de Hama Amadou. Le 9 décembre, la Cour de cassation avait jugé "irrecevable" sa demande.
Les avocats de M. Amadou avaient la possibilité de faire un pourvoi en cassation après le rejet de la Cour d'appel mais mercredi, un de ses avocats, Me Souley Oumarou, a déclaré que son client "se considère comme un prisonnier politique" et "n'exercera" plus de "recours" en vue de sa remise en liberté.
La Cour constitutionnelle a validé quinze candidatures dont celle de Hama Amadou à la présidentielle du 21 février, dont la campagne électorale débute le 30 janvier dans un climat déjà tendu.
Avec AFP