Les rues de Niamey ont été prises d’assaut par plusieurs milliers de jeunes dont des collégiens. Les manifestants commémoraient la mort de trois jeunes en février 1990, tombés sous les balles de la police alors qu’ils réclamaient l’amélioration de leur conditions de vie, d’études et plus de démocratie.
Le point culminant de la manifestation a été un recueillement au cimetière musulman de la capitale, sur les tombes des trois jeunes, morts pendant des manifestations estudiantines.
Une marche similaire a eu lieu comme chaque année. Elle s'est, cette fois-ci, déroulée sans incident et sans présence policière visible, selon des témoins.
"Vingt-six ans après ces événements tragiques" où les étudiants "demandaient de meilleures conditions de vie et la démocratie (...) les scolaires sont en train de végéter dans les mêmes difficultés", a déclaré Soumana Sambo Houseini, secrétaire général de l'Union des scolaires nigériens.
"Vingt-six ans après les conditions des scolaires, des étudiants et du peuple n'ont pas évolué. Nous demandons au peuple nigérien d'élire l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Nous demandons aux dirigeants qui seront élus qu'ils puissent créer les conditions pour que nos richesses soient exploitées au profit de notre peuple", a-t-il poursuivi.
"C'est important (de défiler chaque année) pour montrer que nous sommes là. Surtout cette année avec l'élection. Je n'étais pas né quand cela s'est passé mais ils défendaient les étudiants", a affirmé Zakouma Amadoun, un jeune venu participer à la commémoration.
Pays de 18 millions d'habitants dont la moyenne d'âge est de 15 ans, le Niger est considéré comme le pays le plus pauvre de la planète.
Près de 7,5 millions d'électeurs doivent choisir dimanche entre 15 candidats lors du scrutin présidentiel, qui sera couplé à des législatives.
Avec AFP