D’après un communiqué du gouvernement, la campagne durera dix jours.
Le scrutin du second se tiendra le 20 mars et opposera le sortant Mahamadou Issoufou à son adversaire, toujours emprisonné, Hama Amadou.
Le communiqué du conseil des ministres lu tard lundi sur la télévision d'Etat souligne que la Cour Constitutionnelle a proclamé dans un "arrêt" pris le 7 mars les "résultats définitifs" du premier tour du 21 février.
Le communiqué ne mentionne pas ces résultats proclamés par la Cour. Selon l'arrêt lu par plusieurs radios indépendantes, aucun changement notable n'a été relevé dans les scores obtenus par les 15 candidats en lice au premier tour et publiés fin février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Ainsi les résultats de la Cour créditent le président Issoufou, 64 ans, chef du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD) de 48,43%, contre 17,73% à Hama Amadou, 66 ans, du Mouvement démocratique nigérien (Moden).
Seïni Oumarou, le chef de l'opposition, arrive en troisième position avec 12,12% et l'ex-président et opposant, Mahamane Ousmane, occupe la quatrième place avec 6,25%. Amadou Boubacar Cissé, un autre opposant, recueille 1,49%.
MM. Oumarou, Ousmane et Cissé sont membres de la Coalition pour l'Alternance (COPA 2016) qui ont décidé de soutenir Hama Amadou, incarcéré depuis novembre 2015 dans le cadre d'un trafic présumé de bébés.
Comme lors du premier tour, Hama Amadou battra campagne depuis la cellule de sa prison au nord de Niamey.
La COPA a appelé ses membres à "faire bloc" autour de Hama Amadou "désormais le candidat de la COPA 2016", appelant "les autres forces démocratiques" à se joindre à elle.
Mahamadou Issoufou, qui brigue un second et dernier quinquennat, a aussi consolidé ses positions en obtenant le ralliement de son ex-directeur de cabinet adjoint, Ibrahim Yacouba, crédité de 4,34%. Plusieurs autres candidats du premier tour, dont Kassoum Moctar (2,91%) et Abdou Labo (2,09%), ont également appelé à voter pour M. Issoufou.
Plus de 7,5 millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes lors du premier tour dans ce pays sahélien de 18 millions d'habitants, parmi les plus pauvres de la planète et vivant sous la menace des groupes jihadistes.
Avec AFP