"Les six établissements ont été fermés pour violation flagrante de la loi et pour non respect des textes régissant le secteur de la santé", a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé Idi Illiassou.
Ces sanctions ont été prises après des contrôles menés en juillet et août dans des cabinets de soins de la capitale, Niamey, selon les décisions de fermeture signées par le ministre. Les contrôles ont relevé que certains centres de soins sont exploités "sans autorisation" ou dirigés par des agents de la santé déjà "fonctionnaires de l'Etat".
Or la loi nigérienne stipule que "l'exercice de la profession de santé à titre privé est incompatible avec tout emploi de la fonction publique", selon le ministère.
D'autres établissements sont dirigés par des "agents non qualifiés" avec des "infirmiers y exerçant sans autorisation" alors que les "consultations sont faites par des étudiants en médecine". Deux des cabinets de soins incriminés se sont dotés irrégulièrement d'un bloc opératoire et d'un laboratoire d'anatomie pathologie, deux spécialités médicales pour lesquelles ils n'avaient pas d'autorisation.
En 2017, le ministère avait fermé quatorze établissements privés pour des infractions à la réglementation, dont des pharmacies, des cliniques et des maternités.
Des centres de l'ONG britannique Marie Stopes International au Niger avaient également été fermés en 2018 pour pratique illégale de l'interruption volontaire de grossesse.
M. Illiassou a plusieurs fois dépeint ces dernières années "une situation alarmante" dans le secteur privé de la santé du Niger, déplorant que "la réglementation, la législation et les procédures d'ouverture des établissements ne soient pas respectées" et promettant de "remettre de l'ordre".
Au Niger, une majorité des 20 millions d'habitants est très pauvre et dans l'impossibilité de s'offrir des soins de qualité. D'importantes quantités de faux médicaments pharmaceutiques sont souvent interceptées par les autorités.