"Les autorités militaires du Niger devraient immédiatement libérer un éminent militant de la société civile et détracteur du gouvernement détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux et abandonner toutes les charges retenues contre lui", ont déclaré les trois organisations, dans un communiqué conjoint transmis à l'AFP.
Son arrestation le 3 décembre à son domicile "semble liée à la répression généralisée menée par les autorités nigériennes contre l'opposition politique, les médias et la dissidence pacifique depuis que le général Abdourahamane Tiani a pris le pouvoir", lors du coup d'État militaire de juillet 2023, ont-elles ajouté.
Emmené sans présentation de mandat d'arrestation par "trois hommes armés en civil, se présentant comme des policiers", selon le témoignage de son épouse, il a ensuite été transféré et interrogé dans les locaux du Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, dans la capitale Niamey.
Selon Rabiou Mamane, l'un de ses avocats cité dans le communiqué, qui déplore avoir "dû (se) battre pour voir (son) client", M. Tchangari est accusé d'"apologie du terrorisme, (d') atteinte à la sûreté de l’État et (d') association de malfaiteurs en relation avec le terrorisme". Me Mamane a également dénoncé "les conditions déplorables dans lesquelles Moussa Tchangari a été arrêté".
Amnesty, HRW et la FIDH rappellent par ailleurs que les autorités militaires issues du coup d'Etat du 26 juillet 2023 "détiennent arbitrairement l'ancien président Mohamed Bazoum et son épouse, ainsi qu'au moins 30 membres du gouvernement déchu".
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