Ce programme de relocalisation, lancé en novembre, a permis "à 5.913 enfants, dont 2.784 garçons et 3.129 filles" de reprendre les cours, selon le bulletin mensuel du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey transmis à l'AFP.
Ainsi, une douzaine de classes ont été construites en matériaux définitifs notamment dans des camps des déplacés de l'ONU.
Toutefois, la bonne exécution du plan est handicapée par "la persistance de l'insécurité" et "les déplacements continus" des populations de la région, déplore l'agence onusienne.
Le chef de mission de l'UNICEF à Niamey, le docteur Viviane Van Steirteghem a dit à VOA Afrique que ce programme de relocalisation est une "opportunité" pour répondre à la forte demande en "scolarisation" et "alphabétisation" dans les sites des déplacés.
Début novembre, les autorités du Niger et l'Unicef avaient annoncé que plus de 150 écoles accueillant plus de 12.600 élèves étaient fermées à cause des attaques des islamistes de Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est), proche du Nigeria.
La stratégie est de "prendre en charge ces élèves dans les écoles les moins exposées pour les mettre à l'abri des agressions de Boko Haram", avait alors expliqué Brigi Rafini, le Premier ministre du Niger.
Car la plupart des écoles fermées et désertées par les enseignants sont situées dans des localités proches du lac Tchad et sur les bords difficilement contrôlables de la Komadougou Yobé, une rivière qui marque la frontière entre le Niger et le Nigeria.
Certains établissements ont fermé après les toutes premières attaques des islamistes en février 2015. D'autres plus récemment avec la recrudescence des raids, a indiqué à l'AFP un responsable municipal local.
Depuis février 2015, Boko Haram conduit des attaques sanglantes dans la zone de Diffa, frontalière du fief des insurgés islamistes dans le nord-est du Nigeria, alors que l'armée peine à contenir les incursions du groupe.
Selon l'Unicef, plus de 2.000 écoles ont été fermées au Nigeria, au Cameroun et au Niger, à cause des attaques du groupe djihadiste.
Avec AFP