Le 4 octobre 2017, neuf soldats – quatre Américains et cinq Nigériens – avaient été tués dans une embuscade tendue par des jihadistes près de Tongo Tongo, à une vingtaine de km de la frontière avec le Mali. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
La récompense de cinq millions de dollars vise "à obtenir des informations qui permettront de traduire en justice les responsables de l'embuscade de Tongo Tongo", indique un communiqué de l'ambassade américaine à Niamey, publié à l'occasion du cinquième anniversaire de l'attaque.
Des affiches doivent être apposées autour de Niamey et dans la région de Tillabéri (ouest) où avait eu lieu l'embuscade: l'une d'elles montre les photos de huit membres de l'EIGS, dont trois – notamment celle de son chef Adnan Abou Walid al-Sahraoui – sont barrées d'une croix rouge avec la mention "ennemi tué en action".
En septembre 2021, Paris avait annoncé la mort d'al-Sahraoui, tué "mi-août" de la même année dans une frappe des forces françaises au Mali. "Trois des terroristes impliqués dans l'attaque de Tongo Tongo ont été déjà arrêtés et jugés", a affirmé à l'AFP une source à l'ambassade américaine, sans préciser leur identité ni le lieu où leur procès s'est tenu.
Niamey et Washington avaient évoqué des "complicités" locales avec les "terroristes" venus à bord d'une dizaine de véhicules et d'une vingtaine de motos à Tongo Tongo, situé à une centaine de kilomètres de Niamey, selon l'armée nigérienne. Après l'attaque, le chef du village de Tongo Tongo avait été arrêté pour "complicité" avec les assaillants, selon une source sécuritaire nigérienne.