"Sept membres du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria (NSCDC) ont été pris en embuscade et tués, ainsi que cinq membres d'une autre agence de sécurité et d'un service de sécurité local", a déclaré dans un communiqué Olusola Odumosu, porte-parole du NSCDC, une organisation paramilitaire créée en 2003 et qui seconde l'armée.
M. Odumosu n'a pas donné de précisions sur les cinq victimes étrangères au NSDC, mais des responsables locaux les ont identifiées comme étant des membres de groupes d'autodéfense oeuvrant auprès du personnel militaire et paramilitaire.
L'embuscade s'est produite lundi autour d'un site minier dans la région de Birnin Gwari. Les assaillants ont emporté les fusils des hommes tués, dont les corps ont été récupérés et transportés dans un hôpital de la capitale de l'Etat, Kaduna, a déclaré M. Odumosu.
Il n'a pas dit quel groupe était responsable de l'attaque, mais Birnin Gwari est réputé pour être un bastion de bandes criminelles, qu'on appelle localement "bandits", ainsi que du groupe jihadiste Ansaru affilié à Al-Qaïda, et de l'Etat islamique en Afrique de l'ouest (Iswap), une branche dissidente de Boko Haram.
En mai dernier, le gouverneur du Kaduna, Nasiru el-Rufai, a déclaré que l'Iswap et Ansaru avaient établi des bases dans son Etat, notamment à Birnin Gwari. La présence de ces groupes s'est étendue au nord-ouest et au centre du pays, au delà de leur fief du nord-est où ils mènent une insurrection depuis plus de 13 ans.
Les attaques de bandes criminelles lourdement armées, de milices et de militants islamistes surviennent régulièrement dans tout le Nigeria, où l'insécurité sera un thème majeur de l'élection présidentielle de fin février pour la succession du président Muhammadu Buhari.
L'attaque de lundi dans le Kaduna intervient quelques jours après la prise d'assaut d'une gare dans l'Etat d'Edo, dans le sud du Nigeria, par des hommes armés. Une trentaine de personnes ont été enlevées; un otage s'est enfui et six autres ont été libérés par les forces de l'ordre.