Les attentats ont été perpétrés à dans l’Etat de Yobe, indique l'Agence nationale de gestion des urgences.
En l'absence de revendication, les soupçons des résidents se portaient sur le groupe islamiste Boko Haram qui a déjà frappé à plusieurs reprises à Damaturu et dans l'Etat voisin de Borno.
En septembre, une fillette d'une douzaine d'années avait tué six personnes en se faisant exploser à proximité d'une gare routière de Damaturu.
Boko Haram, affilié à l'Etat islamique a revendiqué trois attentats-suicides menés vendredi dans les faubourgs de la capitale fédérale Abuja, dans le centre du pays, qui ont fait 18 morts et une quarantaine de blessés.
Mercredi, le porte-parole de l'armée nigériane, le colonel Sani Usman, a par ailleurs fait état d'une offensive de Boko Haram repoussée à Goniri, à 60 km au sud-est de Damaturu.
"Nos troupes ont repoussé l'attaque et infligé de lourdes pertes aux terroristes", a affirmé l'officier, évoquant un bilan de "plus de 100 terroristes tués" et sept morts et neuf blessés du côté de l'armée.
L'armée nigériane annonce régulièrement avoir infligé des pertes très importantes dans les rangs des insurgés mais ces informations sont difficiles à vérifier et rarement confirmées de sources indépendantes.
Depuis la prise de fonctions du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari le 29 mai, l'armée nigériane a enregistré des succès contre Boko Haram, reprenant aux insurgés des localités passées sous leur contrôle.
Mais le groupe islamiste poursuit à un rythme soutenu ses raids meurtriers contre des villages du nord-est du Nigeria, souvent pour se ravitailler, et multiplie les attentats-suicides, y compris dans les pays voisins, au Tchad, au Niger et au Cameroun.
Avec AFP