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Nigeria: Amnesty International dénonce l'éxécution de trois condamnés à mort


Une vue du marché Oluwole à Lagos au Nigeria, le 13 décembre 2016.
Une vue du marché Oluwole à Lagos au Nigeria, le 13 décembre 2016.

Les trois condamnés avaient été arrêtés il y a plus de vingt ans pour braquage à main armé, pendant la dictature militaire, alors que le système judiciaire n'était pas indépendant et qu'il n'y avait aucun droit d'appel.

"Amnesty International condamne fermement l'exécution de trois prisonniers, le 23 décembre 2016, dans la prison de Benin City (Etat d'Edo), et demande aux autorités nigérianes de ne procéder à aucune autre exécution", a annoncé Makmid Kamara, le porte-parole, dans un communiqué.

"Le gouvernement nigérian, au niveau fédéral et local, doit retourner à un moratoire sur les exécutions, et suivre l'objectif d'abolir la peine de mort", écrit M. Kamara.

Les trois condamnés à mort avaient été arrêtés il y a plus de vingt ans pour braquage à main armé, pendant la dictature militaire, alors que le système judiciaire n'était pas indépendant et qu'il n'y avait aucun droit d'appel.

Ils ont été exécutés par pendaison. Plus de 1.600 condamnés à mort sont toujours incarcérés au Nigeria (chiffres année 2015, Amnesty International).

En 2014, le pays avait prononcé un record de 659 condamnations à la peine capitale, dont 70 soldats qui avaient été jugés par la Cour martiale pour mutinerie. Les militaires s'étaient plaints de n'être pas suffisamment armés face aux combattants de Boko Haram.

Le débat sur l'application de la peine de mort, qui a un fort soutien de la population, est régulièrement relancé, notamment dans les Etats du sud du pays où les kidnappings sont fréquents, ou, plus récemment, pour les auteurs de scandales de corruption.

Dans le Nord, 12 Etats musulmans imposent la loi islamique de la Charia depuis 2000 et veulent conserver cette peine pour les crimes dénoncés dans le Coran (notamment viols et adultères).

Avec AFP.

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