Olisa Metuh a été reconnu coupable de sept chefs d'accusation, notamment de corruption et de blanchiment d'argent.
"Cette affaire doit servir de leçon aux autres", a souligné le juge Okon Abang, de la Haute cour fédérale d'Abuja.
Olisa Metuh, un proche de l'ancien président Goodluck Jonathan, est accusé par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) d'avoir reçu 400 millions de nairas (945.000 euros) de Sambo Dasuki, alors conseiller à la sécurité du président Jonathan, dans une affaire de vente d'armes.
De son côté, M. Dasuki comparaît dans un autre procès, accusé d'avoir détourné 2 milliards de dollars destinés à équiper l'armée nigériane, notamment pour la lutte contre l'insurrection du groupe jihadiste Boko Haram.
L'argent, selon la EFCC, aurait été utilisé pour financer la campagne présidentielle du Parti démocratique populaire (PDP), qui n'a finalement pas réussi à faire élire M. Jonathan en 2015, face à son rival, Muhammadu Buhari.
L'ex-porte-parole du PDP et M. Dasuki affirment que M. Jonathan était au courant de ces versements.
Appelé par trois fois à venir témoigner, M. Jonathan a toujours refusé de donner suite aux convocations des juges de la Haute cour fédérale d'Abuja.
La condamnation d'Olisa Metuh est une victoire pour le président Buhari, qui a lancé une vaste campagne pour tenter d'éradiquer la corruption généralisée dans l'administration nigériane.
Mais ses détracteurs accusent l'actuel président de mener une chasse aux sorcières visant surtout des membres de l'opposition et du gouvernement de l'époque Jonathan.