"Après des consultations approfondies, j'ai décidé de quitter le Congrès des progressistes" (APC), affirme M. Sakari sur Twitter.
Le troisième personnage de l'Etat n'a pas précisé les raisons pour lesquelles il passait dans l'opposition et rejoignait le Parti démocratique populaire (PDP), comme de nombreux parlementaires et un gouverneur.
La semaine dernière, 14 sénateurs et 37 députés ont fait défection de l'APC au dernier jour de la session parlementaire. Le Sénat compte 109 élus et l'Assemblée 360.
Début juillet, 38 partis politiques ont formé avec le PDP une alliance pour empêcher la réélection de Muhammadu Buhari à la présidentielle de février 2019.
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L'ancien général Buhari, qui avait accédé au pouvoir en 2015 en l'emportant sur le président Goodluck Jonathan (PDP), a annoncé vouloir se présenter à sa propre succession.
Malgré un important soutien, notamment de quelques Etats clés du Nord du pays, il subit de très fortes pressions et critiques au sein même de son propre camp. Certains membres de l'APC ont ainsi formé un mouvement dissident, l'APC réformé (rAPC).
M. Saraki, dont les divergences avec le président Buhari sont notoires, est soupçonné d'être à l'origine du rAPC et des ralliements massifs à l'opposition.
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La Cour suprême du Nigeria a levé récemment des accusations de corruption qui pesaient contre M. Saraki, au terme d'une longue bataille judiciaire qu'il a qualifiée de chasse aux sorcières politique.
Il a toutefois été convoqué la semaine passée par la police nigériane, soupçonné d'avoir commandité une série de braquages de banques dans son fief politique, l'Etat de Kwara, en avril dernier. M. Saraki a alors dénoncé un "stratagème" pour empêcher les défections imminentes de parlementaires du parti au pouvoir.
Avec AFP