Son départ inflige un camouflet à l'actuel président, Goodluck Jonathan, à six semaines de l'élection présidentielle du 28 mars.
L'ancien président ne cachait pas depuis longtemps son consternation face à la manière dont Goodluck Jonathan mène la lutte contre les islamistes de Boko Haram et face à une série d'affaires de corruption dans le secteur pétrolier.
"Dorénavant, je redeviens un simple Nigérian. Je suis prêt à coopérer avec quiconque, quelle que soit son affiliation politique", a dit Olusegun Obasanjo, 77 ans, dans un communiqué que reproduit mardi la presse nigériane.
Le porte-parole du PDP, Olisa Metuh, a indiqué que sa formation était "profondément attristée de voir qu'Obasanjo, à qui le PDP a offert la possibilité de diriger notre nation pendant huit ans, puisse décider d'abandonner le parti dans une passe aussi critique".
La décision d'Obasanjo, qui fut président pendant deux mandats successifs de 1999 à 2007, n'est cependant pas une surprise.
Dans une interview au Financial Times, la semaine dernière, il avait apporté son soutien au grand rival de Jonathan à la présidentielle, Muhammadu Buhari, de l'APC (All Progressives Congress, opposition).
(L'information reprise dans cet article provient de Reuters).