Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis plusieurs années la proie de multiples gangs de "bandits" qui pillent les villages, enlèvent des gens contre rançons et sèment la terreur parmi la population. Mais récemment les attaques se sont intensifiées malgré des tentatives des militaires de déloger les "bandits" de leurs bases.
Lors de la première attaque, mardi vers 12H00 GMT, des dizaines d'agresseurs ont pris d'assaut un poste de police dans le district de Magama, dans le centre de l'État du Niger, entraînant une fusillade avec des policiers et des miliciens locaux, a déclaré Wasiu Biodun, porte-parole de la police nigérienne, dans un communiqué.
"Malheureusement, durant l'échange de tirs, l'officier de police divisionnaire, deux autres policiers et quatre miliciens ont perdu la vie", a ajouté M. Biodun. Plusieurs assaillants ont également été "neutralisés" dans une "bataille acharnée".
La seconde attaque a eu lieu dans l’État voisin de Kebbi, où environ 500 hommes à moto ont envahi une usine du village de Gafara, dans le but d'enlever des travailleurs expatriés, a déclaré Nafiu Abubakar, porte-parole de la police de l'État de Kebbi.
"Les policiers qui gardaient l'usine ont engagé une fusillade avec les bandits, qui a conduit à la mort de quatre policiers et d'un civil, tandis que plusieurs des bandits ont également été tués", a déclaré Abubakar.
Les agresseurs, qui ont été officiellement déclarés terroristes par le gouvernement en janvier, opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.
Il y a une semaine, 19 membres du personnel de sécurité, dont 13 soldats, ont été tués lorsque des bandits ont attaqué le village de Kanya, dans le Kebbi, au lendemain d'une embuscade à Sakaba ayant tué au moins 57 membres d'une milice d'auto-défense.
La violence des bandits dans les États du nord-ouest et du centre du Nigeria n'est qu'un des défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité, qui luttent également contre une insurrection djihadiste depuis 12 ans dans le nord-est et contre les tensions séparatistes dans le sud-est du pays.