"Ma femme a échoué dans ses obligations matrimoniales. Elle ne prépare pas ma nourriture à temps. Je l'ai avertie à plusieurs reprises mais elle n'en a fait qu'à sa tête", a déclaré Olufade Adekoya devant le tribunal d'Ikorodu à Lagos.
"Il n'y a aucune raison d'entretenir une femme qui m'affame. Je n'en peux plus", a ajouté M. Adekoya durant l'audience, dont la date n'a pas été précisée par le quotidien.
Son épouse, depuis 25 ans, a rejeté ces accusations et reproché à son mari d'avoir engagé la procédure pour pouvoir se mettre en ménage avec une autre femme.
Le président du tribunal, Olu Adebiyi, s'est finalement décidé à mettre un terme à cette union malheureuse, en concluant: "le tribunal a essayé à plusieurs reprises de les réconcilier, mais tous les efforts ont été vains".
Même si le Nigeria est coutumier d'affaires de divorces pour des motifs pour le moins inhabituels, c'est la première fois qu'un mari obtient une séparation légale pour des repas servis en retard.
En 2008, un retraité nigérian s'était séparé, sous la pression de responsables musulmans locaux, de 82 de ses 86 femmes, dans l'espoir d'éviter une punition prévue par la charia.
Le site internet nigérian Sugar Daily a compilé une série de demandes toutes aussi insolites, qui auraient été soumises aux tribunaux ces dernières années. Comme cette femme qui, à Lagos, a obtenu le divorce parce qu'elle reprochait à son mari de confondre les casseroles avec les toilettes, les jours d'ivresse.
Avec AFP