"Le calme est revenu, mais le bilan est de 19 morts dont un gendarme, 41 blessés dont deux gendarmes", a affirmé à l'AFP la ministre ivoirienne de la Cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes, Mariatou Koné.
Les affrontements ont également provoqué le déplacement "de 3.000 personnes issues de la communauté des éleveurs peuls dont la plupart sont des femmes et des enfants".
"Nous avons même enregistré dix naissances de bébés ces derniers jours", a souligné la ministre ivoirienne.
Ces personnes réfugiées dans différents points de la ville ont reçu une assistance humanitaire, notamment des vivres et des médicaments.
"J'appelle au calme et demande à la population de ne pas se faire justice", a martelé Mme Koné, accusant des "bandits de profiter de la situation".
Des sources sécuritaires ont accusé les "dozos", des chasseurs traditionnels ivoiriens, "armés de kalachnikovs", d'avoir contribué à "envenimer le conflit".
"Jean-Marie, un chef Dozo est activement recherché", ont affirmé ces mêmes sources.
Les conflits opposent souvent les éleveurs peuls nomades à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux aux agriculteurs qui dénoncent la destruction de leurs champs au passage des troupeaux.
"A Bouna ces deux derniers jours, il y a eu des violences particulières dues peut-être à une situation qui couvait déjà", a expliqué M. Toh Bi, directeur de cabinet du ministre de la Défense.
Quelque 900 hommes des forces de défense et de sécurité ont été déployés dans la ville pour maintenir l'ordre.
Avec AFP