"La plateforme (groupes armés progouvernementaux), la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rebellion) et le gouvernement malien ont discuté directement, et ça s'est bien passé", a assuré à l'AFP Mohamed Ould Matali, député de la majorité présidentielle et membre de la plateforme.
"Nous avons reconnu que les choses avaient trainé et nous avons fixé un nouveau calendrier pour appliquer l'accord", a-t-il affirmé.
Confirmant "la bonne ambiance" des discussions, Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, a confirmé que les trois parties avaient "arrêté de commun accord un chronogramme d'application des tâches urgentes".
"Nous voulons donner un nouveau souffle à l'accord de paix. D'ici le 20 juillet, le MOC (Mécanisme opérationnel de coordination qui doit organiser les patrouilles mixtes sur le terrain, entre les différentes groupes armés signataires de l'accord d'Alger), y compris à Kidal (nord-est, aux mains de l'ex-rébellion) pourrait être opérationnel", a précisé Ilad Ag Mohamed.
"Les autorités intérimaires, y compris à Kidal et dans toutes les autres régions seront installées d'ici le 31 juillet. D'ici le 30 septembre, les questions de justice transitionnelle, notamment le rôle des kadis, ceux qui rendent la justice religieuse, devraient trouver une solution", a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs ajouté que les trois parties avaient décidé de l'installation de l'administration à Taoudéni (nord-ouest), une des deux nouvelles régions administratives du nord du pays.
Interrogé par l'AFP, sur la date du retour de l'administration malienne dans la ville de Kidal toujours occupée par les ex-rebelles de la CMA, Ilad Ag Mohamed a déclaré : "d'ici le 20 juillet, les lignes vont bouger".
Selon lui, "dès la semaine prochaine" , une commission technique composée des représentants des trois groupes va se réunir "sur cette question, mais aussi sur le retour des réfugiés, l'aide urgente à apporter aux populations".
Interrogée par l'AFP, le gouvernement a affirmé que le Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga avait participé à la rencontre et que les mesures annoncées par les groupes armés avaient effectivement été prises d'un "commun accord".
Avec AFP