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Nouveau calendrier pour l'installation des autorités intérimaires dans le nord du Mali


Gao, au Mali, le 18 janvier 2017. (VOA/Toure Boubacar)
Gao, au Mali, le 18 janvier 2017. (VOA/Toure Boubacar)

L'installation des autorités intérimaires dans le nord du Mali, prévue par l'accord de paix de 2015 et qui a connu plusieurs reports, se déroulera du 28 février au 3 mars, selon un communiqué officiel.

Le nouveau calendrier a été arrêté d'un commun accord vendredi par le gouvernement malien, les groupes armés qui lui sont favorables et l'ex-rébellion à dominante touareg du Nord, en présence de la médiation internationale, indique ce communiqué signé de Mahamadou Diagouraga, haut représentant du président malien pour la mise en oeuvre de l'accord de paix.

Le président des autorités intérimaires de Kidal (extrême nord-est) sera ainsi installé le 28 février, les présidents des autorités de Gao et Ménaka (nord-est) le seront le 2 mars, et ceux de Tombouctou (nord-ouest) et Taoudénit (extrême-nord) le lendemain.

Ces différentes autorités intérimaires ont été désignées la semaine dernière et devaient être installées à partir du 18 février, mais plusieurs mouvements avaient contesté certains choix, dénonçant l'absence de concertation. Et le gouvernement a annoncé avoir décidé de reporter les cérémonies prévues "par souci d'apaisement".

L'installation des autorités est une des dispositions de l'accord de paix signé en mai et juin 2015 par le gouvernement malien, les groupes armés qui lui sont favorables formant la Plateforme et l'ex-rébellion à dominante touareg formant la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

En vertu de cet accord, ces dirigeants provisoires devront gérer les cinq régions concernées, en attendant l'élection par la population d'assemblées dotées de pouvoirs importants. Leur mission sera notamment de préparer ces élections et de favoriser le retour des déplacés.

Cette annonce intervient après le lancement, jeudi à Gao, de "patrouilles mixtes" de soldats maliens, combattants de la Plateforme et de la CMA, censées préfigurer la refonte d'une armée malienne unitaire.

Ces patrouilles sont une autre disposition de l'accord de paix destiné à isoler définitivement l'ex-rébellion des jihadistes.

Le vaste nord du pays était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit toujours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Avec AFP

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