"Depuis hier (lundi) à 21h00, la ville a été attaquée par les rebelles. Tôt ce matin, les affrontements ont repris dans la partie sud-est de la ville. Pour l'instant, le bilan provisoire est de 12 civils tués par machette et armes à feu", a déclaré le maire-adjoint Modeste Bakwanamaha.
D'autres sources parlent de onze morts.
"Un rebelle a été tué par l'armée", a ajouté le maire-adjoint.
Deux soldats ont également été tués, selon le chef du quartier Rwangoma, Richard Paluku, et un motard, Pascal Katuta.
Des centaines de civils ont été massacrés dans la région de Beni depuis octobre 2014. Les tueries sont généralement attribuées à la milice des Forces démocratiques alliée (ADF). Il s'agit historiquement de rebelles musulmans ougandais qui se sont repliés et ont fait souche dans cette partie du Nord-Kivu depuis plus de 20 ans.
La tuerie dans la partie sud-est de la ville de Beni a provoqué la colère de la population.
"Les conducteurs de taxis-motos sont descendus avec le corps de deux de leurs collègues. Arrivés au rond-point Nyamwisi, ils ont pris la direction de la mairie avec les deux cadavres", a déclaré le président de la société civile Kizito Bin Hangi.
"Les activités sont paralysées. La route principale est barricadée par la population", a-t-il ajouté.
La ville de Beni a été l'un des premiers foyers de l'épidémie Ebola qui a été déclarée le 1er août. L'épicentre s'est depuis déplacé vers Butembo à une cinquantaine de kilomètres où des personnels soignants ont été tués ou menacés par des hommes armés non identifiés.