Cette rébellion, essentiellement composée de soldats et policiers qui ont déserté les corps de défense du Burundi depuis le début de la crise politique en avril 2015 dans ce pays d'Afrique des Grands lacs, s'appellera désormais les Forces populaires du Burundi (FPB).
Ce mouvement passera sous les ordres du général Jérémie Niranyibagira, a annoncé ce dernier dans un enregistrement audio parvenu lundi à l'AFP. Le colonel Edouard Nshimirimana, qui avait annoncé la création des Forebu le 23 décembre 2015, sera son adjoint.
"Dans le souci d'améliorer l'organisation de la résistance et tenant compte des diverses difficultés rencontrées depuis sa création, nous décidons de changer le nom et de réorganiser le leadership du mouvement", a déclaré le général Niranyibagira dans cette bande sonore.
Les Forebu avaient été créées quelques mois après le début de la crise provoquée par la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugeaient contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2006).
M. Nkurunziza a été réélu en juillet 2015. Les violences qui ont accompagné cette crise ont depuis fait de 500 à 2.000 morts, selon les sources (ONU et ONG), des centaines de cas de disparition forcée et de torture, et ont poussé à l'exil plus de 400.000 Burundais.
Selon le dernier rapport des experts indépendants de l'ONU sur la République démocratique du Congo (RDC), pays frontalier, les FPB sont désormais le groupe rebelle burundais le plus important en nombre. Il comprend entre 300 et 500 combattants, basés au Sud-Kivu, dans l'est de la RDC.
Les autres mouvements sont une aile dissidente des Forces nationales de libération (FNL) dirigée par Aloys Nzabampema, et RED-Tabara dont la paternité est régulièrement attribuée à l'homme politique burundais Alexis Sinduhije, ce qu'il dément.
Avec AFP