Cette répartition doit être effective dans les cinq années à venir, a précisé le ministre sud-africain des Mines, Gwede Mantashe, lors d'une conférence de presse à Pretoria.
Elle doit être distribuée entre les employés (au moins 5%), les communautés qui abritent les mines (au moins 5%) et des entrepreneurs (au moins 20%).
La nouvelle charte, qui a fait l'objet de sept mois d'âpres discussions entre le gouvernement et l'industrie minière, a été adoptée par "consensus entre les parties prenantes", a-t-il assuré.
Elle "doit grandement contribuer aux efforts destinés à stimuler l'économie" de la première puissance industrielle du continent, qui a replongé dans la récession cette année, a ajouté M. Mantashe.
Vingt-quatre ans après la fin officielle du régime raciste de l'apartheid, les richesses de l'Afrique du Sud restent encore très largement concentrées entre les mains de la minorité blanche, qui représente 8% de la population sud-africaine.
Le syndicat Solidarity, proche de la communauté blanche, a salué la version définitive de la nouvelle charte, qui représente "une énorme amélioration comparée à la version originale".
"On espère que des relations de travail saines - parce que les employés deviennent maintenant de vrais actionnaires - et une baisse du nombre de grèves aura des effets positifs pour le secteur", a-t-il estimé dans un communiqué.
Pour le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), il est cependant "peu probable que la nouvelle charte minière attire de nouveaux investissements significatifs".
Le Conseil sud-africain des mines, qui représente les groupes miniers, ne s'est pas prononcé dans l'immédiat.
Le secteur minier emploie quelque 460.000 salariés en Afrique du Sud, mais ne contribue plus qu'à 5,1% de ses revenus, après en avoir longtemps été une des principales sources.
Le président Cyril Ramaphosa, au pouvoir depuis février après la démission forcée de Jacob Zuma empêtré dans des scandales, a fait de la relance de l'économie l'une de ses priorités.
Avec AFP