Le texte, qui avait provoqué de vifs débats, "incrimine certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d'agression, d'exploitation sexuelle ou de mauvais traitement", selon une note du ministère de la Famille.
Le texte durcit également les sanctions pour certains cas et prévoit des "mécanismes pour prendre en charge les femmes victimes de ces violences."
Proposé pour la première fois en 2013, approuvé en conseil de gouvernement en mars 2017 après moult reports et amendements, le texte doit encore être validé par la première chambre avant d'être publié au Journal officiel.
Des associations féministes tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur le fléau de la violence subie par les femmes, en particulier le harcèlement dont elles sont victimes dans l'espace public.
Le sujet avait été remis au cœur du débat en août dernier après la diffusion d'une vidéo montrant une agression sexuelle collective dans un bus à Casablanca, suscitant l'indignation dans le royaume.
Selon des chiffres officiels, près de deux Marocaines sur trois sont victimes de violences, et les lieux publics sont les endroits où la violence à leur égard est la plus manifeste.
En milieu urbain, 40,6% des femmes âgées de 18 à 64 ans, ont déclaré avoir été "victimes au moins une fois d'un acte de violence", dans une récente enquête publiée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'organisme statistique marocain.
Avec Afp