"Après consultations avec le chef du gouvernement et le président du Parlement sur les questions de sécurité nationale, (...) le président Béji Caïd Essebsi a décidé de prolonger l'état d'urgence pour un mois, à compter de lundi", selon un communiqué publié sur la page officielle Facebook de la présidence.
La dernière prolongation, d'une durée de deux mois, remontait au 19 juillet.
Cette mesure d'exception permet notamment d'interdire les grèves et les réunions "de nature à provoquer ou entretenir le désordre", de fermer provisoirement "salles de spectacle et débits de boissons" ou encore de "prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature".
La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à un essor d'une mouvance jihadiste et l'état d'urgence est en vigueur sans discontinuer depuis un attentat contre la garde présidentielle le 24 novembre 2015 en plein Tunis. Douze agents ont été tués dans cette attaque revendiquée par l'organisation extrémiste Etat islamique (EI).
Le pays avait auparavant connu deux autres attaques majeures du groupe EI, en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis et sur une plage d'un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, sont mortes.
La Tunisie connaît depuis une relative accalmie, mais des groupes jihadistes restent actifs, en particulier dans les montagnes de l'intérieur: fin août, un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué une attaque à l'explosif près de Kasserine (centre-ouest) dans laquelle trois soldats ont été tués.
Unique rescapée des printemps arabes, la Tunisie compte des milliers de ressortissants dans des organisations jihadistes, en Irak, en Syrie et en Libye voisine.
Avec AFP