Selon des diplomates, cette nouvelle réunion est comme la précédente demandée par la Belgique, l'Allemagne et le Koweït, trois membres non permanents du Conseil. Elle sera publique contrairement à celle à huis clos du 10 mai.
Depuis fin avril, les forces syriennes et leurs alliés russes ont intensifié les attaques contre la province d'Idleb (nord-ouest), faisant planer la crainte d'une offensive pour reprendre le contrôle de cette dernière enclave tenue par des groupes djihadistes.
Le 10 mai, la Russie avait refusé l'adoption d'une position commune par le Conseil de sécurité. Dans une démarche inhabituelle à la fin de la réunion, 11 pays du Conseil sur 15 s'étaient présentés devant les médias pour appeler "à protéger les civils" et exprimer leur "profonde préoccupation" face à la détérioration à Idleb, censée être depuis septembre une zone de désescalade garantie notamment par la Russie.
Les attaques syriennes et russes, qui n'épargnent pas les hôpitaux et les écoles, visent dans le sud de la province d'Idleb et le nord de la région voisine de Hama des territoires contrôlés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et d'autres groupes djihadistes.
Quelque 3 millions de personnes vivent dans la province d'Idleb dont un million d'enfants.