La marche pacifique prévu cet après midi par le FONAC n'a pas eu lieu. Le gouvernement a déployé tout un arsenal de guerre empêchant les militants de sortir. Toutefois il y avait eu de manifestation par secteur.
L'on signale plusieurs blessés et des arrestions. Quelques journalistes ont été brievement interpelé avant d'être relâché mais leurs matériels sont confisqués. Pour les organisateurs le pari est gagné puisqu'ils ont réussi à mettre en difficulté les services de sécurité.
Ils maintiennent la journée ville morte demain 8 Août 2016. Ils appellent toute la population a observé cette journée de deuil.
Comme la veille, où un meeting avait été dispersé par la police anti-émeute, l'opposition avait décidé de maintenir sa "marche pacifique" pour contester la réélection du chef de l'Etat, malgré l'interdiction décrétée par le pouvoir.
Les manifestants devaient emprunter quatre itinéraires différents, pour converger vers le Palais du 15 janvier (ex-Assemblée nationale), a précisé à l'AFP le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo.
L'appel lancé par le Front de l'opposition nouvelle pour l'alternance et le changement (Fonac), récemment constitué, n'a toutefois pas eu le succès escompté, a-t-il par ailleurs reconnu.
Un important dispositif de forces de l'ordre quadrillait la capitale, notamment les lieux de rendez-vous des contestataires, mais seul le Carrefour Dendé a finalement rassemblé une centaine de jeunes en début d'après-midi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Quelques minutes après le départ des manifestants, la police anti-émeute est intervenue pour les disperser avec des grenades lacrymogènes, sonnant la fin de la mobilisation.
Selon une source policière contactée par l'AFP, quatre jeunes hommes ont été brièvement interpellés avant d'être relâchés quelques heures plus tard.
Pour justifier son interdiction, le ministre de l'Intérieur Ahmat Mahamat Bachir avait affirmé jeudi à l'AFP que la marche était "de nature à perturber l'ordre public, déstabiliser la population et intoxiquer l'opinion publique".