"Les lois réglementant les armes à feu ne dissuadent pas les terroristes islamistes radicaux", affirme le lobbyiste en chef de la National Rifle Association (NRA), Chris Cox, dans une tribune publiée par le quotidien USA Today.
"Il est temps pour nous de reconnaître que l'islam radical pousse au crime. Le seul moyen de les vaincre est de les détruire et pas de détruire le droit des Américains à s'auto-défendre", ajoute le directeur général de la NRA-ILA (Institute for Legislative Action), la branche politique de l'organisation.
Il dénonce l'attitude "politiquement correcte" du gouvernement de Barack Obama qui n'a rien fait pour empêcher que le tueur d'Orlando obtienne "un permis de gardien de sécurité avec un sous-traitant du département de la Sécurité intérieure" et tienne des propos "racistes et violents".
"L'interdiction des armes d'assaut en Californie" n'a pas empêché l'attaque de San Bernardino en décembre, et la réglementation "stricte" des armes en France et leur interdiction en Belgique n'ont pas empêché les attaques de se produire, soutient-il.
M. Cox déplore qu'après l'attentat d'Orlando, dimanche, le président Barack Obama et la candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton aient "appelé à nouveau à réglementer davantage les armes à feu, y compris à interdire toutes les catégories d'armes semi-automatiques".
Il rappelle que le fusil de type AR-15 utilisé par le tueur d'Orlando est l'un des plus populaires aux Etats-Unis.
M. Obama et Mme Clinton "tentent désespérément de créer l'illusion qu'ils font quelque chose parce que leurs politiques ne peuvent pas et ne vont pas nous assurer la sécurité", estime le responsable de la NRA. L'organisation soutient officiellement le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump. "Nous n'avons pas besoin de fausses promesses. Nous avons besoin d'un vrai leadership".
"Les détenteurs légaux d'armes à feu en ont marre d'être montrés du doigt pour des actes perpétrés par des terroristes ou des fous furieux", ajoute M. Cox.
Après l'attaque d'Orlando, les candidats démocrates à la présidentielle, Hillary Clinton et Bernie Sanders, ont demandé de rendre plus difficile l'achat d'armes à feu, particulièrement les fusils d'assaut semi-automatiques et les chargeurs de munitions à grande capacité utilisés par le tireur, Omar Mateen.
Mais le tueur, qui avait déjà fait l'objet d'enquêtes de police, a réussi à acheter en toute légalité le fusil de type AR-15 et le pistolet qui lui ont servi pour son attaque contre un club gay, où 49 personnes, plus le tireur, sont mortes.
Avec AFP