Le président Obama, qui a engagé une offensive politique pour convaincre le Congrès de lui laisser les mains libres jusqu'au 30 juin, date avant laquelle l'accord avec Téhéran doit être finalisé, a indiqué à la radio américaine NPR que cette demande va au-delà du cadre des discussions en cours.
"Dire que nous devrions conditionner le fait que l'Iran n'acquiert pas l'arme nucléaire à un accord vérifiable dans lequel l'Iran reconnaîtrait Israël, cela revient à dire que nous ne signerons aucun accord, à moins que la nature du régime iranien ne change complètement", a dit le président américain.
"Et c'est, je pense, une erreur de jugement fondamentale."
Il a également ajouté que l'Iran devait cesser de menacer Israël et de s'immiscer dans des conflits au Moyen-Orient, mais a tenu à séparer le rôle de Téhéran dans la région et l'accord de principe conclu jeudi dernier.
"Nous ne souhaitons pas que l'Iran se dote de l'arme atomique justement parce que nous ne pouvons pas anticiper la nature du changement du régime", a-t-il expliqué.
"Si soudain l'Iran se transformait en pays comme l'Allemagne, la Suède ou la France, alors il y aurait des discussions d'une autre nature sur ses infrastructures nucléaires."
Le chef de la majorité républicaine du Sénat américain, Mitch McConnell, a de son côté dénoncé lundi des concessions de l'administration Obama à l'Iran et confirmé que le Sénat aurait son mot à dire sur l'accord final en préparation.